Devenir Franc Maçon

Les rites pratiqués

Fondé sur la symbolique maçonnique, le rite est une suite de gestes et de paroles exécutés suivant un certain ordre. Par le rite, la tradition maçonnique est maintenue, non comme un asservissement au passé, mais comme une transmission vivante. La disposition spatiale du temple, les éléments de son architecture, identiques pour tous les francs-maçons et franc-maçonnes, en constituent une image en raccourci de l’univers, microcosme où se retrouvent des hommes et des femmes réunis en une microsociété.

Nombre de symboles sont communs à tous en Franc-maçonnerie. Les Rituels d’ouverture et de fermeture des travaux ont pour fonction de redire les valeurs fondatrices de la réunion.

Deux rites sont admis au sein de la Grande Loge Mixte Universelle:

  • le Rite Français ( R.F ) et
  • le Rite Ecossais Ancien et Accepté ( R.E.A.A ).

Ces deux rites, bien que différents dans leur conception générale, sont en conformité avec la Constitution et les Règlements généraux de la Grande Loge Mixte Universelle, avec les valeurs laïques et républicaines.

Chaque grade a son champ symbolique propre, il n’est pas d’usage de traiter de symboles d’un autre grade que celui auquel on travaille, cela permet de suivre une progression dans la connaissance des rituels.

Les symboles

Le symbole est le véhicule de l’enseignement traditionnel de la franc-maçonnerie. Traduction visible et sensible des concepts et des valeurs, les symboles ont une fonction éducative. Ils sont par définition « polysémiques » (c’est-à-dire susceptibles de véhiculer plusieurs sens à la fois). Chacun peut y puiser une signification subjective qui échappe totalement à un dogmatisme figé. La diversité des interprétations possibles du symbole développe la souplesse de la pensée et dispose chacun à une plus grande tolérance vis-à-vis de l’autre.

Instrument de culture fondé sur le sensible et le concret, la méthode symbolique permet à des hommes ou des femmes de formation initialement différente, de niveaux de culture divers, d’accéder également aux différents domaines de la connaissance.

Parce qu’ils ne sont pas le reflet d’un dogme, les symboles participent à une fonction égalitaire et fraternelle. Ils sont une représentation sensible de l’idéal moral de la franc-maçonnerie dont ils constituent une image poétique en laquelle s’unissent l’éthique et l’esthétique.

L’initiation

Quelle que soit leur conception de la maçonnerie, les francs-maçons et francs-maçonnes restent cependant fidèles aux traditions et aux enseignements que leur ont légués leurs prédécesseurs.

En Franc-Maçonnerie, le rite et le symbole sont la base et les outils de sa méthode.

L’initiation ne doit pas être assimilée à un acte mystique et occultiste au terme duquel le Franc-Maçon ou la Franc-Maçonne, illuminé(e) par un principe surnaturel, recevrait la communication de secrets cachés. L’initiation maçonnique amorce le processus d’une prise de conscience des potentialités individuelles et favorise l’épanouissement de la personnalité. La lente évolution ainsi enclenchée se fonde sur une dynamique où travail personnel et travail collectif s’imposent comme nécessaires corollaires.

Cette connaissance de soi ne provient pas seulement de l’introspection ou de la méditation personnelle. Elle est le résultat de l’action de la communauté d’individus, de la confrérie qu’est le résultat de l’action de la communauté d’individus, de la confrérie qu’est la loge. Cette évolution personnelle, nécessaire et souhaitable, n’est pas une fin en soi.

En prenant conscience du poids des déterminismes qui ont pesé sur sa pensée, le Franc-Maçon ou la Franc-Maçonne se met en mesure de juger plus objectivement des situations et de mener ainsi une action sociale plus efficace. Le travail intérieur débouche ainsi sur l’obligation pour le Franc-Maçon ou la Franc-Maçonne d’être davantage responsable dans le monde profane.

La fraternité

Les loges maçonniques sont des  » réunions d’ami(e)s choisi(e)s « , comme l’indique le titre distinctif de loges fort anciennes. Le choix est fait d’un frère ou d’une sœur, qui sera le frère ou la sœur de tous.

Mais ce choix est un pari et parfois une erreur. Nul ne peut s’offenser d’être tenu en dehors d’une loge. Il ou elle ne peut s’asseoir à la table de famille que si ou elle y a été invité(e). La fraternisation n’est vraiment possible qu’entre individus libérés.

Elle ne peut pas, elle ne doit pas, sous peine d’être une caricature, se traduire par une action contraignante ou réductrice qui viserait à gommer la diversité des personnalités et à couler tous les frères et sœurs dans le même moule. Il faut un long travail sur soi pour que l’affectivité soit enfin dépassée et que la raison domine avec harmonie.

L’amour fraternel est une valeur subversive : il interdit l’atomisation de la société, auquel aboutit l’individualisme forcené de nos sociétés occidentales. L’amour fraternel est le premier pas de notre idéal d’universalisme. C’est la concrétisation de l’altruisme que nous tentons de mettre en pratique dans la loge et au-dehors.

La fraternité laïque qui est la nôtre débouche tout naturellement sur la solidarité.

La solidarité

La Franc-Maçonnerie dont la devise Liberté, Égalité, Fraternité se complète de Solidarité, et s’intègre dans un principe fédérateur de la Laïcité, étendu comme refus de tout dogmatisme.

« la vertu appelée solidarité, disait Léon Bourgeois, est l’union volontaire et le dévouement réciproque des hommes ».  « Rien de durable ne se construit sans solidarité ».

La Solidarité est un des principes fondamentaux de la franc-maçonnerie en général et de la GLMU en particulier.

Elle exige autre chose que la charité, elle abandonne moins à l’initiative privée, elle attend davantage à l’organisation collective.

L’universalisme maçonnique, c’est le sentiment aussi de la solidarité des francs-maçons avec l’ensemble de la Fraternité humaine. Ce sentiment de solidarité, que le Maçon ne peut éluder, même dans le cadre de sa recherche intérieure, doit se manifester concrètement avec l’ensemble de la Fraternité humaine.

La Grande Loge Mixte Universelle a pour devoir d’étendre à tous les membres de l’Humanité, les liens fraternels qui unissent les Francs-maçons sur toute la surface du globe.

Activités du Grand Hospitalier.

Le Grand Hospitalier examine les demandes de secours, vient en aide à certaines infortunes et participe à des actions humanitaires, éducatives, laïques et culturelles.

Cette solidarité concerne les membres de la GLMU mais aussi les associations qui se fixent pour but de développer le respect des Droits de l’Homme, la défense des institutions laïques et républicaines. Dans un monde où les inégalités se creusent davantage chaque jour, la GLMU ne reste pas passive.

La GLMU, tournée vers la cité et vers l’humanité, tache d’offrir aux plus démunis, aux sinistrés, aux exclus, à toutes celles et à tous ceux qui souffrent une  » société meilleure et plus éclairée « .